Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Ce qui est caractéristique des signes, quels qu’ils soient, c’est d’être mis pour, de servir de substitut aux pensées et aux choses. Or comment rapprocher les trois sommets du triangle, langage-esprit-choses, si l’on insiste d’emblée sur la nécessité de recourir, pour y parvenir, à des signes ? Pour mesurer la difficulté (notamment pour un réaliste), le cours s’est attaché à relire le Cratyle, notamment à travers les mises en garde et interprétations récentes relatives [2] aux efforts que fait Socrate pour tâcher de trancher (en vain) entre la naturalité essentielle du langage (Cratyle) et le caractère conventionnel des mots (Hermogène). On a rappelé les arguments avancés permettant de conclure que, décidément, non, « connaître les noms, ce n’est pas connaître les choses », et qu’aucun déchiffrement, aussi philologique et cohérent soit-il, n’est indépendant d’un choix ontologique, car pour juger sans le langage de la véracité du langage, il faut avoir appris d’abord à connaître les réalités.

Références