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Manuscrit

Le Coran, ipsissima verba de Dieu pour les musulmans, est aujourd'hui un texte qui continue à être mémorisé, écrit (dans certaines régions du monde) et récité. Au début de l'islam, le texte coranique s'est transmis par voie orale. Bien que les origines même de la fixation par écrit, probablement du vivant de Muhammad, nous échappent, la transmission manuscrite peut se prévaloir d’une longue histoire qui a débuté dans la deuxième moitié du VIIe siècle. L’étude de la phase initiale de cette histoire a débuté au XIXe siècle, mais les recherches à son sujet se sont multipliées au cours des dernières années, examinant le rôle essentiel que les manuscrits ont joué à date ancienne dans la transmission du texte coranique et de ses variantes de lectures, mais aussi à sa canonisation. Ces études ont mis en lumière la fluidité du texte et de sa circulation et élargi le champ documentaire à d’autres supports comme les graffiti et inscriptions dont le témoignage peut être confronté à la vulgate. Dès une date ancienne, le manuscrit coranique est sorti du cadre de ses fonctions initiales de préservation et de transmission et s’est trouvé investi d’autres rôles dont l’étude ne fait que commencer. La naissance de la calligraphie sous les Omeyyades et l’introduction de l’enluminure dans les copies du Coran à la même époque ont répondu à des besoins nouveaux, ceux du pouvoir, par exemple, qui utilisait à ses fins l’impression produite par des manuscrits d’apparat, encore ceux des fidèles qui trouvaient dans des copies raffinées l’expression visuelle de leurs convictions religieuses. Le colloque sera l’occasion de confronter l’état de recherches en cours sur les différents aspects du manuscrit coranique à travers les siècles.

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