Salle 5, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Le modèle de vertex ne considère que la projection de la cellule sur le plan du tissu épithélial (la surface apicale). Il ignore totalement le volume de la cellule qui forme un polyèdre sous la surface apicale. On peut étendre ce modèle à deux dimensions en décrivant chaque cellule comme un polyèdre, et en supposant que les cellules remplissent tout l’espace sous la surface apicale. Pour avoir la structure du tissu, il faut écrire une énergie pour ce tissu. Dans l’esprit du modèle à deux dimensions, on considère que chaque interface d’une cellule avec ses voisines (les faces basale, latérale et apicale) a une tension de surface.

Une version très simple du modèle considère que toutes les cellules sont identiques et forment des cylindres de base hexagonale. En fonction des valeurs des tensions de surface, le modèle prédit soit des cellules columnaires très étirées perpendiculairement à la surface apicale, soit des cellules pavimenteuses très aplaties. Ces deux types d’épithéliums sont bien observés et peuvent même coexister dans le même tissu. Le modèle permet d’étudier aussi des épithéliums courbés (des kystes).

Pour aller plus loin, il faut supposer que les cellules ne sont pas toutes identiques. Mais cela ne peut être fait que numériquement. L’équipe de Guillaume Salbreux à Dresde a ainsi étudié la formation de kystes à partir d’un épithélium et a pu comparer ses résultats numériques avec des résultats expérimentaux.