Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Dans le nord de la Sibérie, les hommes étaient déjà présents aux confins de l’océan Arctique vers 31 000 ans avant le présent, bien avant le dernier maximum glaciaire. Le passage vers l’Amérique du Nord a pu s’opérer à partir de la Sibérie, à travers les terres émergées du détroit de Behring et à la faveur de la baisse des niveaux marins. Longtemps, les premiers peuplements humains du continent américain ont été limités par le développement d’une énorme calotte glaciaire qui barrait la route au sud de l’Alaska. Au nord de cette barrière, on trouve les traces humaines les plus anciennes dans le Yukon canadien, dans le site de la grotte du poisson bleu vers 24 000 ans avant le présent. Après le dernier maximum glaciaire, la fonte des glaces a libéré le passage vers le sud, d’abord le long de la côte pacifique dès avant 14 700 avant le présent, puis, plus tard, à travers un corridor praticable pour les hommes à partir de 12 600 ans avant le présent, entre glaciers de la Cordillère et glaciers des Laurentides. Au sud de la calotte glaciaire, le premier complexe d’industries lithiques bien représenté est celui de Clovis, déjà présent aux alentours de 13 000 ans avant le présent sur une grande partie des États-Unis actuels. Des occupations pré-Clovis ont été mises en évidence, notamment le long de la côte pacifique, mais leur antiquité réelle est un sujet de débat permanent. Du point de vue génétique, les peuplements amérindiens ont une origine asiatique proche de celle des Chinois actuels, mais avec d’autres contributions, en particulier une contribution sibérienne proche des Européens actuels. Le peuplement inuit de l’Arctique est le résultat d’une vague différente et beaucoup plus récente de peuplement.