Salle 2, Site Marcelin Berthelot
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À la suite de récentes découvertes archéologiques (par exemple la restauration du parcours du Péripatos sur la pente orientale de l’Acropole), un débat riche de suggestions s’est ouvert au sujet de la localisation des espaces publics athéniens.

Du point de vue méthodologique, il s’agit de comparer les quelques données matérielles des pentes orientales et l’autopsie de Pausanias avec la riche bibliographie suscitée par les grandes fouilles américaines de l’agora du Kerameikòs.

Mais ce qui est en cause n’est pas seulement l’identification des lieux et la précision topographique. Dans mes conférences j’ai aussi proposé de nouvelles interprétations historiques sur la façon dont se structura l’espace public que nous connaissons comme l’agora d’Athènes.

De fait, alors que nous pouvons dire peu de choses, presque rien en fait, de la place qu’on appelle agora archaia (qui se trouvait vraisemblablement à l’est, et dont nous réussissons à peine à percevoir l’existence, avec toute la prudence due à la recomposition des données par le biais des sources littéraires, mais aussi par Pausanias), la situation de la place sous le kolonòs agoraios est beaucoup mieux connue. Ici, une nouvelle lecture de la séquence archéologique permet de suivre l’évolution dans l’occupation de l’espace. Deux grandes phases sont visibles : d’une part le centre du pouvoir sous les tyrans, qui habitent dans cet espace et y concentrent fêtes, performances musicales, danse, compétitions sportives, et de l’autre la nouvelle grande agora qui naîtra après les réformes que nous connaissons sous le nom de démocratie à partir des dernières années du VIe siècle av. J.-C.