Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Cette deuxième leçon visait à identifier les tensions menaçant en ce début de siècle le paradigme de santé publique global qui s’était imposé au siècle précédent : vieillissement de la population ; persistances sur la planète de zones ne bénéficiant pas des conditions d’accès à des soins primaires et hospitaliers de qualité ; accroissement de la population de patients immunodéprimés du fait de thérapeutiques issues du progrès médical comme les polychimiothérapies des cancers et des leucémies, les greffes d’organes et de moelle ; multirésistance aux antibiotiques et infections nosocomiales ; défiance vaccinale et bien entendu maladies infectieuses virales émergentes. À ces tensions s’ajoutent une nouvelle dimension, celles des maladies post-modernes épidémiques, non transmissibles, comme l’obésité, le diabète, l’asthme et l’atopie, les maladies intestinales chroniques de l’intestin et le cancer colorectal qui répondent en partie à des dysbioses, c’est-à-dire à des altérations – particulièrement un appauvrissement – de notre microbiote en réponse à des changements environnementaux et de mode de vie. Le microbiote intestinal apparaît ainsi comme un senseur, intégrateur et effecteur de notre environnement.