Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

L’électrification annoncée des transports va nécessiter une véritable révolution copernicienne avec la nécessité de produire en grande quantité et dans un laps de temps relativement court, des batteries performantes capables de stocker une grande quantité d’énergie, et des moteurs électriques capables de la convertir en force mécanique. Dans les deux cas, l’industrie va avoir besoin de quantités importantes de métaux spécifiques pour disposer de matériaux aux propriétés d’usage ajustées : on parle ainsi de terres rares (notamment lourdes) pour disposer d’aimants permanents puissants, de lithium, nickel, cobalt pour produire des batteries avec une densité de puissance suffisante, sans parler des nombreux métaux mineurs indispensables pour ajuster plus finement les propriétés d’usage. L’électrification des transports va donc concomitamment nécessiter de réinvestir dans les activités extractives, d’une part, en développant une industrie du recyclage performante (mais cela ne sera pas suffisant pour répondre au besoin), et, d’autre part, en valorisant nos ressources propres via la relocalisation d’activités minières dans nos pays pour pourvoir à nos besoins sans dépendre intégralement de pays tiers. Cette présentation s’attellera à expliciter les enjeux scientifiques, industriels et stratégiques, et les solutions que notre pays peut mettre en œuvre pour assurer la transition énergétique vers une mobilité bas carbone tout en préservant notre souveraineté économique.

Intervenants

Christophe Poinssot

directeur général délégué et directeur scientifique, bureau de Recherches géologiques et minières