Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Les circuits séquentiels

Dans les circuits synchrones, les opérations se succèdent dans des étapes de temps discrètes. Un circuit synchrone se compose de deux parties conceptuellement distinctes, mais imbriquées dans l’implémentation physique : la partie combinatoire, sur laquelle repose le calcul à chaque instant, et les registres, qui mémorisent les valeurs d’un instant à l’autre. Les registres sont gouvernés par une horloge, qui produit des signaux carrés dont seuls les fronts montants nous intéressent ici. À chaque front montant, les registres échantillonnent et enregistrent simultanément les valeurs de leurs entrées [1], puis propagent ces valeurs sur leurs sorties pendant l’intégralité du cycle suivant. Un registre est donc un décaleur par rapport au temps discret. Pour simplifier, nous supposerons que les registres sont initialisés à 0 au premier cycle. Pour que le calcul se passe bien, il faut garantir que la distance temporelle entre fronts montants successifs de l’horloge est supérieure à la somme du délai critique de la partie combinatoire et du temps de basculement du registre (habituellement bien inférieur) : un circuit synchrone ne donc peut fonctionner à 1 gigahertz que si cette somme est inférieure à 1 nanoseconde. Dans les figures, un registre sera dessiné sous la forme d’un carré.

Références

[1] À des micro-décalages temporels près dus aux petites différences de longueur des fils d’horloge les atteignant – la conception des arbres de distribution du signal d’horloge étant un sujet en soi.

[2] J. Vuillemin, « On circuits and numbers », IEEE Trans. on Computers, 43(8), 1994, 868-79.