Le Vivant est animé d’une vie secrète faite de rencontres, d’interactions et d’associations parfois insoupçonnées. Ces interactions biotiques peuvent être bénéfiques, sans effet ou néfastes. Globalement, les interactions sont le plus souvent à bénéfices réciproques (mutualisme), car la sélection naturelle conduit à des adaptations qui réduisent ou éliminent l’impact des interactions antagonistes. Ces interactions biologiques positives créent une relation étroite et durable entre deux individus, matérialisée par un échange de service non obligatoire (coopération) ou une relation vitale (symbiose). Quelques exemples concrets illustreront l’importance de ces interactions du Vivant, en particulier quand il est soumis au stress qu’on lui impose. Il s’agira notamment de mieux comprendre les relations symbiotiques entre une des rares légumineuses devenue hyperaccumulatrice d’éléments métalliques et une bactérie du genre rhizobium capable de survivre dans un milieu très pollué. Dans un second temps, il sera montré comment cette association est devenue le point de départ de la restauration d’un sol très dégradé. Enfin, les résultats de cette restauration écologique sont à l’origine d’une nouvelle économie de type symbiotique : l’écosystème recréé génère une ressource minérale précieuse et valorisée selon le concept de l’écocatalyse. Cette association bénéfique entre l’activité humaine et la Nature est génératrice d'une économie régénérative capable de remplacer le modèle extractif.
09:00 à 18:00
Colloque
Symbioses : du mutualisme plantes/microbes à l’économie symbiotique
Claude Grison