Voir aussi :
Vincent Van Gogh, La ronde des prisonniers, musée Pouchkine - Wikimedia commons

Au cours des dernières décennies du XXe siècle, la plupart des pays occidentaux ont connu une progression considérable de leur population carcérale sans lien direct avec l’évolution de la criminalité. Ce « moment punitif », qui traduit les effets conjugués d’une intolérance sociale sélective à l’égard de certains publics et d’un populisme pénal alimentant les préoccupations sécuritaires, a affecté de manière disproportionnée les milieux populaires et les minorités ethnoraciales. La prise de conscience des multiples problèmes posés par cette situation a récemment donné lieu, dans de nombreux pays, à des débats, des critiques et des réformes, conduisant à un début d’inversion de cette tendance répressive. Dans le prolongement du cours « La faculté de punir » de cette année, le colloque Re-Imagining Punishment explore les réflexions et les transformations actuelles autour des questions pénales et pénitentiaires, d’une part sur le continent européen, notamment en Finlande et aux Pays-Bas, dont le nombre de détenus a fortement diminué, et d’autre part aux États-Unis, où l’inflation carcérale avait été la plus brutale et la plus inégale. Alors que la France, seule grande nation occidentale à ne pas s’être engagée dans cette voie, poursuit, mois après mois, le remplissage de ses prisons, cette rencontre scientifique internationale invite à rendre pensables d’autres perspectives autour du châtiment.

Le colloque est en anglais.

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