Ses travaux portent sur l’identification taxinomique des fossiles humains et l’analyse de leur variation morphologique, avec un intérêt particulier pour la morphologie dentaire. Avec les restes dentaires, elle s’intéresse également aux reconstructions de mécaniques masticatoires, en combinant l’analyse des micro-usures de l’émail, la morphologie globale de l’usure coronaire et l’étude des compensations des tissus dentaires et des pathologies associées. Ces recherches permettent d’aborder les comportements masticatoires des individus fossiles et, plus largement, leurs interactions avec leur environnement naturel et social.
Après un parcours en Archéologie puis en Paléoanthropologie, elle a réalisé un doctorat en Anthropologie Biologique à l’Université de Bordeaux, sous la direction de Bruno Maureille (PACEA, UMR 5199) et du Pr Jean-Jacques Hublin (Collège de France ; MPI-EVA). Sa thèse, intitulée « Variabilité morphométrique et usures dentaires des Néandertaliens des grottes d’Arcy-sur-Cure (Yonne) », porte sur l’ensemble des restes néandertaliens des sites d’Arcy-sur-Cure, attribués à des horizons chrono-culturels allant du Moustérien au Châtelperronien.
Actuellement attachée temporaire d’enseignement et de recherche au Collège de France, au sein de la chaire de Paléoanthropologie du Pr Hublin, elle poursuit ses recherches sur la variabilité morphologique et comportementale des Néandertaliens en élargissant ses corpus d’étude. Elle développe également des collaborations visant à appliquer ces approches à d’autres taxons humains, ainsi que des projets archéologiques pluridisciplinaires.