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Une part significative de l’enseignement donné au Collège dans le cadre de la chaire cherche à mettre en exergue les liens qui existent entre la pathogénie des différentes formes de cancer et les différentes modalités de traitements. C’est ainsi que nous avions présenté les liens entre récepteurs nucléaires et traitements par anti-hormones, ou encore le rôle de P53 dans les réponses à de nombreuses thérapies.

Dans la suite du cours sur les gènes maîtres de la différenciation cellulaire, nous avons voulu présenter un état des lieux sur l’induction de la différenciation cellulaire comme stratégie thérapeutique. Cette stratégie a été historiquement développée dans les leucémies. Elle a trouvé sa consécration dans le traitement de la leucémie aiguë promyélocytaire (LAP) par l’acide rétinoïque dans les années 1990. Néanmoins, des travaux récents ont remis en question le rôle central de la différenciation cellulaire dans la guérison de cette maladie. L’arrivée de nombreuses thérapeutiques ciblées induisant des formes variées de différenciation cellulaire dans d’autres formes de cancers a conduit à une réévaluation du rôle de celle-ci dans la réponse thérapeutique. Il est ainsi apparu que la différenciation contribuait à la réponse en diminuant – parfois très fortement – la charge tumorale, mais qu’elle n’était pas suffisante pour induire la guérison. Le cours a repris ces différents éléments, dans un contexte historique, et présenté les dernières avancées, en particulier celles tirées d’études fondamentales sur la différenciation des cellules embryonnaires. Des stratégies combinées, ciblant à la fois la différenciation et l’autorenouvellement, comme dans la LAP, commencent à émerger dans différents modèles cellulaires. Celles-ci pourraient, à terme, conduire à de nouvelles modalités de prise en charge.