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Accélérer le craquage de l'eau grâce à des surfaces poreuses et peu coûteuses

 

Alors que l’utilisation des énergies solaire et éolienne augmente rapidement, leur intermittence nécessite le développement de technologies de stockage d’énergie. L’électricité peut être convertie en hydrogène par électrolyse de l’eau. Elle peut aussi être stockée sous forme de carburants liquides, comme l’éthanol, par conversion du dioxyde de carbone (CO2), permettant ainsi de limiter et valoriser nos émissions carbonées. Ces deux solutions ont un point commun : l’oxydation de l’eau. La production d’hydrogène et la conversion du CO2 nécessitent de casser la molécule d’eau, pour en extraire les atomes d’hydrogène. L’eau étant très stable, des catalyseurs sont nécessaires pour accélérer son craquage. Le travail d’analyse comparative réalisé ici a permis d’identifier les tout meilleurs catalyseurs à base de métaux non précieux. Grâce à la découverte d’un nouveau support poreux à base de nickel, des records ont été obtenus en termes d’efficacité énergétique. Ainsi, le développement de catalyseurs actifs dépend non seulement de l’amélioration de leur composition et de leur morphologie, mais aussi de l’intégration de supports poreux et conducteurs innovants.

L'article intitulé « Benchmarking of Oxygen Evolution Catalysts on Porous Nickel Supports » qui aborde ces travaux est publié dans le journal Joule. Il est notamment signé du Pr Marc Fontecave, titulaire de la chaire Chimie des processus biologiques du Collège de France, et d’Adèle Peugeot, doctorante au Collège de France auprès du Pr Marc Fontecave.