Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Partant des situations quasi expérimentales (ou « expériences naturelles ») de l’épisode de smog de Londres de 1952 et de l’interdiction subite de la vente de charbon à Dublin en 1990, qui ont permis de mettre en évidence les effets à court terme de la pollution atmosphérique sur la mortalité cardiovasculaire et respiratoire, nous illustrerons l’ensemble des approches utilisées par les épidémiologistes travaillant sur les particules fines atmosphériques : séries temporelles pour les effets à court terme, études de cohorte pour les effets à plus long terme, et études d’impact sanitaire, permettant une traduction des effets en termes de nombres de cas attribuables à l’exposition aux particules fines (plusieurs dizaines de milliers de décès par an en France) et d’évaluer l’efficacité de mesures de gestion envisagées. Les résultats d’études interventionnelles chez l’humain, d’épidémiologie moléculaire et ceux de la toxicologie animale complètent ces résultats et font des effets sur les maladies cardiovasculaires et respiratoires des particules fines, malgré la nature complexe de mélange hétérogène de celles-ci, un des effets sanitaires de l’environnement pour lequel le niveau de preuve est le plus élevé.