Biographie

Né en juin 1920 à Nancy. Décédé le 20 avril 2013.

Formation et carrière professionnelle

Après ses classes au Lycée Carnot à Paris, il commence des études de médecine à la Faculté de Paris dans le but de devenir chirurgien. Ces études sont interrompues par la guerre. En juin 1940, alors qu'il est en seconde année de médecine, il quitte la France et s'engage à Londres dans les Forces Françaises Libres. Envoyé en Afrique, il est alors médecin de bataillon et fait les campagnes du Fezzan, Lybie, Tripolitaine et Tunisie où il est blessé. Affecté à la deuxième Division Blindée, il est grièvement blessé en Normandie en août 1944. Il est Compagnon de la Libération et Grand-Croix de la Légion d'Honneur.

Après la guerre, François Jacob termine ses études de médecine et soutient une thèse de doctorat en médecine à Paris en 1947. Ne pouvant faire de chirurgie à cause de ses blessures, il s'essaie à différents métiers avant de se tourner vers la biologie. Il obtient une licence ès-sciences en 1951, puis un doctorat ès sciences en 1954 à la Sorbonne.

En 1950, François Jacob entre à l'Institut Pasteur dans le Service du Docteur André Lwoff. Il est successivement nommé chef de laboratoire en 1956, puis en 1960 chef du service de Génétique cellulaire récemment créé à l'Institut Pasteur. En 1964, il est nommé Professeur de Génétique cellulaire au Collège de France jusqu'en 1991. De 1982 à 1988, il a été Président du Conseil d'Administration de l'Institut Pasteur.

François Jacob a travaillé principalement sur les mécanismes génétiques des bactéries et des virus bactériens, sur les transferts d'information génétique et les mécanismes régulateurs de la cellule bactérienne. Avec Jacques Monod, François Jacob est à l'origine d'une série de notions nouvelles : ARN messager, gènes régulateurs, répresseur, promoteur, opéron, allostérie.

Au cours des  années, il a travaillé sur le tératocarcinome de la souris comme modèle permettant d'étudier le développement embryonnaire chez la souris.

Génétique de la cellule bactérienne

Prix Nobel de médecine et de physiologie
François Jacob avec André Lwoff et Jacques Monod en 1965

Ayant ainsi constitué l'outil génétique nécessaire à notre analyse, André Lwoff, Jacques Monod et moi-même nous mîmes à isoler, dans des conditions diverses, toute une série de mutants constitutifs du système lactose afin de les soumettre à l'analyse fonctionnelle. Ces mutants se trouvèrent appartenir à deux groupes bien distincts, possédant les propriétés attendues, soit de l'émetteur, soit du récepteur.
Une importante fraction de ces mutations se trouva être « récessive » par rapport à l'allèle sauvage. Elles permettaient de définir l'émetteur, c'est-à-dire le gène régulateur.

Dans l'autre groupe, les mutations étaient au contraire « dominantes » sur l'allèle sauvage, et la production constitutive n'affectait que l'expression des gènes situés sur le même chromosome, c'est-à-dire en position cis. Ces mutations permettaient de définir le récepteur du répresseur, récepteur qui fut alors désigné sous le nom d'opérateur.

Bibliographie sélective