Résumé
Contrairement aux autres animaux, les êtres humains expérimentent la liberté en relation avec la responsabilité morale. Cette liberté comporte deux dimensions : interne, liée à la capacité de penser ce qui est juste, et externe, liée à la possibilité d’agir conformément à cette réflexion. La liberté d’agir se distingue du simple choix, qui correspond seulement à la sélection entre différentes options. Le capitalisme tend à miner structurellement cette liberté d’agir tout en préservant l’apparence d’une liberté de choix. Ce phénomène se manifeste par l’aliénation des individus en tant qu’agents. Certaines objections à cette analyse sont examinées, ainsi que les implications pour les structures du marché et pour les décisions économiques qui en découlent.