Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Keynote conférence.

Résumé

Les villes accueillent une fraction élevée de la population ; les niveaux de température, de pollution atmosphérique et bruit y sont généralement supérieurs à ceux observés dans le reste du territoire ; elles sont plus vulnérables à la montée du niveau des mers et aux risques d’inondation. Les impacts sanitaires y sont donc accrus. De plus, c’est souvent là que les inégalités sociales concernant ces impacts sont les plus marquées.

De nombreuses actions d’adaptation aux effets du changement climatique y sont possibles, souvent avec plus d’efficacité ou d’efficience qu’en milieu rural (via la transformation des logements, des modes de chauffage et refroidissement des bâtiments, la modification de l’albédo des sols et toits, la végétalisation). La densité de population élevée, qui est aussi la cause de vulnérabilités et d’impacts sanitaires accrus, peut rendre la mise en œuvre d’actions d’atténuation des émissions de gaz à effet de serre plus facile. Par exemple, le coût par habitant de l’isolation est bien plus faible pour les immeubles que les maisons individuelles, les transports publics bénéficient à un plus grand nombre, les distances plus courtes rendent le recours à la mobilité active moins coûteux en temps en ville. Il n’y a donc pas de fatalité à ce que la ville reste le lieu cumulant les plus grands risques sanitaires, et la ville du futur pourrait être le lieu d’invention d’un monde luttant efficacement contre le changement climatique.