Résumé
Depuis le début de l’ère industrielle, les activités humaines ont particulièrement dégradé les écosystèmes : pollution des sols par les métaux lourds et par des plastiques, contamination des eaux par les substances chimiques, destruction des habitats naturels… Compte tenu de l’étendue de ces dommages, les méthodes de décontamination courantes – excavation et élimination, incinération, traitements chimiques – se révèlent insuffisantes. Souvent coûteuses, énergivores et parfois elles-mêmes polluantes, ces techniques détruisent en plus la structure vivante des sols qu’elles prétendent assainir. Dans ce contexte, les biotechnologies apparaissent comme un meilleur outil pour restaurer les milieux dégradés.
Comment le vivant peut-il devenir un vecteur de réparation des milieux naturels ? De quelle manière les microorganismes, les plantes ou les champignons peuvent-ils extraire les polluants des sols et des eaux ? Les biotechnologies représentent-elles une solution miracle ou comportent-elles également des risques et des limites qu’il convient d’anticiper ?
La phytoremédiation, qui utilise des plantes pour absorber et dégrader les polluants, connaît un développement important. Certaines espèces hyperaccumulatrices peuvent extraire des métaux lourds tandis que d’autres dégradent les hydrocarbures. Les champignons mycorhiziens, par leurs réseaux symbiotiques avec les plantes, participent à la restauration des sols. Les bactéries et microalgues offrent des capacités de biodégradation pour dépolluer les eaux contaminées. La chimie verte propose désormais de valoriser la biomasse issue de ces processus de dépollution en transformant les déchets en ressources.
La table ronde accueillera notamment Claude Grison, titulaire de la chaire Avenir Commun Durable pour l’année 2025-2026.