Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

La conversion des milieux semi-naturels en milieux cultivés et l’intensification des pratiques agricoles, notamment l’utilisation croissante de pesticides, font partie des principaux facteurs du déclin actuel de la biodiversité. En parallèle, les besoins alimentaires mondiaux augmentent du fait de l’accroissement de la population humaine et de l’évolution des modes de vie. La conjonction de ces deux tendances amène de nombreux acteurs à s’interroger sur la meilleure stratégie pour stopper le déclin de la biodiversité tout en produisant suffisamment de nourriture pour la population humaine. Cette question fait l’objet d’un intense débat scientifique, qui a de nombreuses répercussions opérationnelles.

Dans ce séminaire, je présenterai les fondements de ce débat et ses limites. Je montrerai ensuite comment les travaux en écologie des paysages permettent d’identifier des leviers d’action pour maximiser les synergies entre biodiversité et production agricole. Je présenterai notamment l'importance de l’hétérogénéité des cultures pour favoriser la biodiversité et les services écosystémiques tout en maintenant la production agricole. Enfin, j’illustrerai comment ces résultats scientifiques peuvent éclairer les politiques publiques telles que la politique agricole commune ou l’affichage environnemental des produits alimentaires.

Clélia Sirami

Clélia Sirami

Clélia Sirami est directrice de recherche à INRAE, en écologie des paysages et des communautés, au sein de l'UMR Dynafor (Dynamiques et écologie des paysages agriforestiers), à Toulouse. Ses recherches portent sur l'effet de l'hétérogénéité des paysages sur la biodiversité, ainsi que le rôle des politiques publiques dans la gestion des paysages agricoles.

Intervenants

Clélia Sirami

directrice de recherche INRAE