Résumé
Dans la notion égyptienne d’achom se mêlent, d’après la présentation habituelle des données, la dénomination d’un rapace et celle d’une sorte d’image divine. Le lien problématique entre ces deux sens a pu être partiellement éclairci par une étude approfondie des occurrences les plus anciennes, qui permet de proposer un point de départ à la longue histoire du terme achom, être « vigilant » dont les différents rôles se rapportent à cette qualité définitoire. Une approche renouvelée de ce problème se fonde ainsi sur l’attention portée à la distinction fondamentale, parfois un peu oubliée dans les interprétations dont la sémantique n’est pas l’objet principal, entre signification proprement dite et référence. Le même nom, avec une signification identique, peut ainsi servir à désigner un animal, une entité suprahumaine mais aussi la forme donnée à cette dernière, et de là voir éventuellement sa signification propre élargie à un nouvel emploi en tant que nom de certaines images divines. Autrement dit, c’est dans l’espace qui demeure entre les mots et les choses que se joue le décalage historique apparent entre un nom copte d’oiseau et la désignation d’une catégorie de représentations dont on essaiera de cerner les contours en prenant comme horizon sa relation particulière avec le domaine osirien.
Connaissance de l’égyptien ancien indispensable.