Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
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Lorsque nous pensons à quelque chose, à un aspect de la réalité extramentale et extralinguistique, ou bien lorsque nous en parlons, qu'est-ce qui détermine ce dont nous parlons ou ce à quoi nous pensons ? Le dernier cours de l’année précédente a présenté (et critiqué) la réponse descriptiviste à ces questions.

Nous avons une certaine représentation du monde extérieur, une encyclopédie mentale si l'on veut, comprenant des représentations des diverses entités dont nous pensons, à tort ou à raison, qu'elles font partie du monde en question. Ces représentations, internes à l'esprit, prétendent représenter des entités présentes dans la réalité extra-mentale. Dans certains cas, les représentations en question entrent effectivement en correspondance avec quelque chose de réel qui acquiert de ce fait le statut de référence pour la représentation mentale. Dans d'autres cas les représentations échouent à entrer en correspondance avec quoi que ce soit et la représentation est alors dénuée de référence: c'est une représentation sans objet. Le problème de la référence se ramène alors à ceci: qu'est-ce qui fait qu'une représentation mentale entre ou non en correspondance avec une entité réelle ? La réponse descriptiviste est qu'une représentation mentale entre en correspondance avec une entité réelle lorsqu'elle décrit correctement cette entité, c'est-à-dire lorsqu'il y a dans le monde une entité qui est conforme à la représentation, qui la « satisfait ». Une représentation est sans objet s'il n'y a rien dans le monde qui lui soit conforme ou la satisfasse.