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L’Organisation internationale du travail, qui a été créée par le traité de Versailles en 1919, est la plus ancienne de toutes les organisations internationales, et la seule à compter parmi ses membres non seulement les États mais également des représentants des employeurs et des travailleurs. 

Sa constitution lui enjoint d’éviter que « la non-adoption par une nation quelconque d'un régime de travail réellement humain (fasse) obstacle aux efforts des autres nations désireuses d'améliorer le sort des travailleurs dans leurs propres pays ». Il lui incombe donc, non pas d’imposer à tous les États un même régime de travail, mais de soutenir les efforts de ceux qui veulent améliorer le sort de leurs travailleurs et d’éviter que ces efforts ne les désavantagent vis-à-vis des pays qui s’en abstiennent. 

À cette première mission, la déclaration de Philadelphie (1944) en a ajouté une seconde, qui consiste à veiller à ce que « tous les programmes d'action et mesures d'ordre économique et financier » soient de nature « à favoriser, et non à entraver (…) le droit (de tous les êtres humains) de poursuivre leur progrès matériel et leur développement spirituel dans la liberté et la dignité, dans la sécurité économique et avec des chances égales ». 

Ces principes constitutionnels n’ont rien perdu de leur valeur ni de leur actualité. En revanche, les conditions dans lesquelles ces deux missions s’exercent ont profondément changé, dans la mesure où le travail est aujourd'hui à l’échelle du monde le théâtre de trois bouleversements de grande ampleur, qui sont autant de défis à relever : un défi technologique, un défi écologique et un défi institutionnel. Pour les relever, il convient d’une part de prendre la mesure et la signification de chacun d’entre eux et, d’autre part, de les analyser au prisme de la diversité des expériences et des cultures qui s’y trouvent confrontées. 

Contribuer à cette double tâche sera l’objet d’un Livre du centenaire, qui sera publié aux éditions de l’Atelier à l’automne 2019 avec le concours de l’OIT. Pour donner à cet ouvrage unité et cohérence, ses auteurs pressentis pourront présenter et discuter leurs contributions respectives, lors d’un colloque international, qui se tiendra au Collège de France les 26 et 27 février 2019. Les grandes lignes du programme de ce colloque seront les suivantes.

Contact et informations : Mme Sylvie Sportouch

L’organisation de ce colloque bénéficie du soutien financier de l’Organisation internationale du travail ainsi que de la Fondation du Collège de France.

Programme