Ouvert au public en demi-jauge, dans la limite des places disponibles.
Dans le jugement (sur le plan mental) ou dans l’assertion (sur le plan linguistique), le sujet donne son assentiment à un certain contenu de pensée (le contenu du jugement ou de l’assertion) ; mais il est possible aussi de prendre en considération un contenu de pensée de façon neutre, sans l’accepter ou l’endosser. D’où la distinction entre force et contenu, qui s’est imposée dans la philosophie du langage contemporaine depuis Frege. Cette distinction implique que la prédication, opération interne au contenu propositionnel, est elle-même une opération neutre. Parce qu’ils rejettent cette conséquence et conçoivent la prédication comme l’attribution d’une propriété à un objet (attribution qui engage le sujet et ne saurait donc être neutre), certains théoriciens tentent de remettre en cause la distinction force/contenu. D’autres, au contraire, tentent d’étendre son domaine d’application. Ce colloque international, organisé par la chaire Philosophie du langage et de l’esprit du Collège de France, vise à faire le point de ces débats et à permettre la confrontation directe des points de vue.
Conférenciers invités*
- Stephen Barker (Université de Nottingham)
- Indrek Reiland (Université de Vienne)
- Michael Schmitz (Université de Vienne)
- Silver Bronzo (Higher School of Economics, Moscou)
- Mitchell Green (Université du Connecticut)
- Peter Hanks (Université du Minnesota)
- Eric Mandelbaum (City University of New York)
- Peter Pagin (Université de Stockholm)
* les conférences, initialement programmées, de Kathrin Glüer-Pagin et de Maria van der Schaar ont dû être annulées du fait de la crise sanitaire.