Salle 2, Site Marcelin Berthelot
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Résumé

Les divinités grecques ne se contentent pas seulement de victimes adultes (des teleia) : elles aiment bien recevoir sur leurs autels des représentants de l’âge tendre, depuis les nouveau-nés qui « tètent encore » (galathêna), jusqu’aux petits d’un an, un âge qui oscille entre le temps de la jeunesse et l’époque qui mène vers l’accouplement et la procréation. Mais sacrifier des bêtes jeunes n’est pas un geste qui va de soi, comme le montrent certaines prescriptions rituelles. La recommandation d’offrir des « petits » dépend, en effet, d’un ensemble complexe de facteurs dont fait partie la personnalité du destinataire divin (ou héroïque). Ce qui nous amène à nous interroger sur le lien privilégié qui se tisse entre certaines divinités et les petits d’une espèce animale particulière (par exemple, Apollon et les agneaux ou Dionysos et les chevreaux). Ce qui conduit, par ailleurs, à une autre question non moins essentielle concernant la place qu’occupent les jeunes animaux dans l’alimentation carnée des Grecs – puisque sacrifice et repas vont souvent (mais pas toujours) de pair.

Intervenants

Stella Georgoudi

EPHE