15:30 à 16:30
Cours

Le fait urbain en Asie centrale préislamique : approche diachronique, approche synchronique, III : la crise urbaine et la réurbanisation (IIIe-VIs.), un processus général ? (suite) (4)

Frantz Grenet
Amphithéâtre Maurice Halbwachs, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Résumé

Ces tentatives de récupération furent vite débordées. Au Tokharestān, deux défaites cuisantes de l’armée sassanide pour la possession de Bactres, vers 367 puis vers 375, sont mentionnées par l’historien arménien P‘awstos Buzand, qui désigne anachroniquement les adversaires comme « Kouchans ». Vers la fin du siècle arrivent au sud de l’Hindukush de nouveaux venus, pas forcément exactement les mêmes que ceux désignés sur le front ouest comme « Chionites ». On n’a sur eux que le témoignage des monnaies portant la légende Alkhan ou Alkhon, d’explication incertaine ; les numismates viennois veulent y voir une confédération à part.

Ces vagues d’invasions venues en partie des régions altaïques ont forcément affecté la Sogdiane, mais là on n’a aucun récit (même chinois, car la diplomatie chinoise a alors perdu le contact). Sur la seule base des changements dans la céramique, les archéologues admettent qu’il y a eu aux IVe et Vsiècles des déplacements de population lors d’une crise violente et brève. La réflexion la plus pointue est due à Boris Marshak et Valentina Raspopova : les occupations de pâturages auraient entraîné un effet domino sur les terres et la céramique rustique dite « Kaunchi » attesterait un repeuplement des oasis urbaines par des populations des piémonts [7].

Références