Site Ulm
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Résumé

Les notions de polis-religion et de religion civique visaient en premier lieu à caractériser la spécificité de l’expérience polythéiste grecque et romaine au regard du christianisme. Les critiques récentes dont elles sont l’objet ont permis de mettre en évidence l’importance des pratiques individuelles et collectives se déployant en deçà et au-delà du cadre civique. Ces critiques reposent toutefois sur une conception trop étroite de la cité – tacitement envisagée au prisme de l’État moderne. Elles négligent en particulier les échelles d’expression de l’identité civique, la variété des groupes qui trament l’espace communautaire et l’enchevêtrement de leurs activités. Que voulons-nous décrire quand nous considérons qu’un culte est « administré » par la cité ? En quoi consiste ce qu’on a coutume de présenter comme la « prise de contrôle » par la cité d’un culte privé ou local ? Je ferai porter l’attention sur un ensemble de configurations – principalement, mais non exclusivement athéniennes – dans lesquelles les représentants de la cité semblent partager l’administration d’un sanctuaire avec d’autres communautés.

Intervenants

Paulin Ismard