Amphithéâtre Marguerite de Navarre, Site Marcelin Berthelot
En libre accès, dans la limite des places disponibles
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Modération de Stéphanie Latte-Abdallah, CNRS

Résumé

Dès les années 1830-1840, les projets coloniaux des Européens en « Terre sainte », à visée civilisatrice, ouvrent la voie à divers courants colonialistes, notamment le sionisme. L’ambition de ce panel est de réfléchir à la nature du sionisme et son articulation aux projets expansionnistes européens du XIXe siècle. Comment faut-il comprendre le projet de Theodore Herzl ? Comment celui-ci a-t-il évolué pour se distancier du colonialisme européen ? Servait-il l’intérêt des puissances européennes ?

Intervenants

  • Rina Cohen-Muller, INALCO : Les Puissances européennes et la Palestine au XIXe siècle : émergence d’une entité politique ?
  • Kamel Lorenzo, Università degli Studi di Torino : Le sionisme, l’antisionisme et au-delà.
  • Michaël Séguin, Saint-Paul University : Pour une relecture décoloniale du récit de vie de Shimon Peres : pionnier sioniste ou colonisateur européen ?

Rina Cohen Muller
Rina Cohen Muller est maîtresse de conférences au département d’études hébraïques et juives à l’Institut nationale des langues et civilisations orientales (INALCO).

Lorenzo Kamel
Lorenzo Kamel est professeur d’histoire à l’Université de Turin, où il enseigne l’histoire globale, les études coloniales et postcoloniales, ainsi que l’histoire du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord. Il est notamment l’auteur de Imperial Perceptions of Palestine. British Influence and Power in Late Ottoman Times (2015), The Middle East from Empire to Sealed Identities (2020), ainsi que de History Below the Global. On and Beyond the Coloniality of Power in Historical Research (2024).

Michaël Séguin
Michaël Séguin est professeur adjoint et directeur de l’École de leadership, d’écologie et d’équité à l’Université Saint-Paul (Canada). Ses travaux portent sur l’évolution du sionisme politique en tant que mouvement colonial, l’islamophobie implicite dont sont victimes les gestionnaires musulmans au Québec, ainsi que les politiques et pratiques de gestion de la diversité au sein des universités et des organismes communautaires canadiens. Il a publié dans la Revue internationale de politique comparée, le Canadian Journal of Nonprofit and Social Economy Research, Ad Machina, Politique et sociétés, la Revue internationale de cas en gestion, Sociologie et sociétés, Recherches qualitatives et les Cahiers d’histoire.

Stéphanie Latte Abdallah
Stéphanie Latte Abdallah est directrice de recherche au CNRS (CéSor/EHESS), anthropologue du politique et historienne, spécialiste de la Palestine, du Moyen-Orient et des sociétés arabes contemporaines. Ses recherches récentes portent sur les frontières, la carcéralité et la prison en Palestine/Israël. Elle s’intéresse aux mobilisations citoyennes émergentes liées aux économies alternatives, à l’autonomie, à l’écologie et aux utopies concrètes en Palestine et au Liban. Elle coordonne le programme de recherche IMAGIN-E. Ses deux derniers ouvrages sont La toile carcérale. Une histoire de l’enfermement en Palestine (2021, en anglais : 2022) et Des morts en guerre. Rétention des corps et figures du martyr en Palestine (2022). Elle a dirigé, avec Véronique Bontemps, Gaza. Une guerre coloniale (2025).

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