Résumé
Que faire de l’attribution à Thalès, par la tradition, de la doctrine selon laquelle tout est animé et « plein de dieux » (δαιμόνων πλῆρες, Aetius I 7, 11) ? Pour suivre les propositions présentées par Vinciane Pirenne-Delforge dans son ouvrage sur la notion de daimōn, nous explorerons l’hypothèse selon laquelle le daimōn aurait pu, dans la philosophie ionienne, de Thalès à Héraclite, servir à décliner la puissance d’action du principe, sous une forme anonyme. Et nous chercherons, dans le proème et la seconde partie du poème de Parménide, une confirmation de cette hypothèse, éventuellement sous une forme critique.