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Nicolas Poussin, Les Bergers d’Arcadie (Et in Arcadia ego), deuxième version, vers 1638, musée du Louvre. - © Domaine public

Le cours des années précédentes a porté sur la constitution des bibliothèques mentales, la quête des œuvres perdues et l’édition de textes. Mais une fois que les textes et les corpus sont là, qu’en faire ? De nouvelles façons de lire et d’interpréter les textes semblent s’imposer, qui donnent toute-puissance aux lecteurs. La lecture inquisitoriale est devenue de rigueur. Des pans entiers de l’histoire littéraire provoquent désormais l’incompréhension, sinon la révolte.

Il importe de replacer cette évolution récente dans un panorama historique et culturel des modes de lecture et d’interprétation. Peut-on entretenir avec les textes un rapport qui échappe à l’alternative simpliste de la condamnation indignée ou de l’approbation pleine et entière ? Ici peuvent entrer en jeu d’autres modes de lecture plus subtils et finalement peut-être plus émancipateurs : la catharsis, l’allégorie, la philologie, la bienveillance, l’admiration (Harold Bloom), l’épiphanie (Hans Ulrich Gumbrecht) ou bien le plaisir, au sens que lui donnait Roland Barthes. La question est, tout simplement (mais l’on voit bien ce qu’a de trompeur cette simplicité) : comment lire ?

Le séminaire illustrera la réflexion menée dans le cours en donnant la parole à différents praticiens ou théoriciens de la lecture et de l’interprétation.

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