Résumé
Cette communication porte sur la manière dont la santé mentale des enfants est saisie socialement, aussi bien par les professionnels que par les profanes. Elle s’interroge sur la différenciation institutionnelle entre mineurs et majeurs, entre catégories profanes et savantes, et explore les processus sociaux sous-jacents à ces opérations de catégorisation. Elle tâche de démontrer que, pour comprendre aujourd’hui les liens entre enfance et santé mentale, il faut mettre en œuvre une triple approche qui croise la manière dont la société façonne les comportements hors norme, l’évolution des grilles de lecture des troubles psychiques et les enjeux notamment familiaux qui orientent les familles dans leurs usages des catégories disponibles pour penser les problèmes des enfants.