Résumé
À partir de mon expérience comme psychothérapeute auprès de personnes exilées et de mes recherches sur l'histoire des projets de santé mentale à MSF, je ferai porter mon intervention sur le cadre clinique proposé par les institutions associatives et humanitaires pour penser et soigner « le malheur des autres ». Les controverses sur les types de diagnostics et de prises en charge psychothérapeutiques proposées aux personnes exilées pourront être évoquées dans une double perspective historique et clinique. L'analyse des effets du contexte sociopolitique sur la production de la souffrance psychique ouvrira à une discussion sur la possibilité de maintenir des espaces soignants sensibles à la singularité, à la fois en prise et en décalage avec ce contexte.